Saint-Denis partage son expérience avec Brisbane

« Nous sommes fiers du Village Olympique qui accueillera ses premiers habitants à l’automne », partage le maire et président de Plaine Commune Mathieu Hanotin aux élus australiens en visite exceptionnelle à Saint-Denis, mardi 11 février. En 2032, les Jeux Olympiques se tiendront dans 11 villes de la Gold Coast. Le maire de Brisbane (ville hôte), impressionné par les sites dionysiens visités, avoue devoir faire face à une problématique majeure dans l’organisation des Jeux dans sa vaste région australienne : les transports entre les sites. Une opportunité que la Ville de Saint-Denis a saisie très tôt dans une logique d’héritage au profit les habitants : « Dès le début de l’organisation des Jeux, nous avons pensé les transports. Saint-Denis est un ancien territoire industriel marqué par les fractures urbaines, comme le passage des autoroutes. Notre objectif est de réparer les fractures par les ponts, les passerelles », explique Mathieu Hanotin à l’édile australien.
Inventer la cité de demain
Franchissement urbain de Pleyel, Village des athlètes, Centre aquatique olympique, Stade de France : la délégation venue d’Australie a pu ainsi échanger au fil des kilomètres parcourus avec le président du Département Stéphane Troussel et l’équipe municipale. « L’enjeu est de démontrer aux habitants l’impact futur sur leur vie quotidienne », rassure Katy Bontinck, première adjointe au maire de Saint-Denis, qui se souvient que les Jeux avaient suscité quelques craintes auprès des Dionysiens.
La visite s’achève par l’un des joyaux de l’héritage olympique à Saint-Denis : le Centre aquatique olympique (CAO). « C’est la première pierre du cluster touristique et d’hospitalité que l’on veut construire à Pleyel. Du Village des athlètes au Stade de France en passant par le CAO, avec les passerelles, on peut tout faire à pied en 20 minutes, témoigne Mathieu Hanotin qui conclut : C’est le point de départ d’un nouvel avenir. » Avec l’ouverture au public du CAO prévue pour juin 2025, comme le confirme Patrick Ollier, président de la métropole du Grand Paris.
Un partage d’expérience dès 2024
« Il y a une forme de responsabilité : nous devons passer le relais, partager l’expérience de l’organisation des Jeux, dire tout ce qu’on a appris, tout ce qui a marché, ce qui a été plus difficile aussi », expliquait Mathieu Hanotin, le 9 mars 2024, bien avant les Jeux. L’héritage durable continue bel et bien à être valorisé collectivement, avec cette visite de la délégation australienne. Dès l’été dernier, des accords de coopération ont été signés avec Los Angeles, ville hôte des Jeux de 2028, et Brisbane et la Gold Coast. Exemplaire pendant les Jeux, Saint-Denis fait figure de modèle. La ville rayonne encore internationalement en partageant son expérience.