Tentative d’incendie criminel d’un bâtiment municipal dédié à la jeunesse déjouée par la police municipale.
Cette nuit à 2h30 du matin, une habitante a constaté le départ d’un feu sur la place de la résistance puis dans la cour de l’entrée de la Maison de la jeunesse située sur la même place. Elle a appelé le 30 55 et en coordination avec le centre de supervision urbaine, un équipage de la police municipale a été dépêché sur place en quelques minutes. Formés aux premiers secours et équipés d’extincteurs portatifs, nos policiers municipaux ont pu mettre fin très rapidement au début de sinistre par jerrican d’essence incendié. Aucun dégât matériel n’est à déplorer grâce à la réactivité de cette citoyenne et de la police municipale que nous saluons.
Les caméras de vidéo-protection de la ville comme des établissements autour, permettent de voir distinctement les deux auteurs de cette tentative d’incendie. La police judiciaire et scientifique s’est immédiatement rendue sur place et a procédé aux constatations. La Ville déposera plainte dans la journée.
Bâtiment municipal, la Maison de la Jeunesse de Saint-Denis est un site historique de la ville particulièrement prisée des dionysiens et dionysiennes. Elle accueille le QG déclic jeune pour les 18-30 ans, des salles d’activités pour des ateliers artistiques, la salle de spectacles municipale « La Ligne 13 » et le pôle ressources « Hip Hop et cultures urbaines ».
Dans le cadre de nos actions, depuis deux ans, pour reprendre en main le fonctionnement des espaces jeunesse suite à de graves dysfonctionnements historiques, pour trouver des solutions aux locaux et localisations problématiques, et pour remettre du projet au service des adolescents, la Ville travaille actuellement à une évolution de l’espace jeunesse De Geyter.
En effet, cet équipement a connu et connaît des difficultés importantes et des faits graves : découverte de drogue et d’armes en 2019 dans les faux plafonds, incendie criminel du centre de loisirs des Gueldres en grande proximité en 2022 dans un contexte de narco-trafic, agression très violente de 2 agents municipaux jeunesse en 2024. Les locaux sont aussi particulièrement problématiques avec un bâtiment semi-enterré subissant des remontées de nappe phréatique insolubles, une mise en accessibilité PMR complexe et une absence de visibilité au fond du square De Geyter.
Ainsi, cet espace jeunesse s’installera à l’automne 2025 au sein de la Maison de la Jeunesse, qui se trouve à 200 mètres, permettant de construire un projet ambitieux avec les adolescents et les équipes, autour notamment des animateurs numériques déjà présents sur place qui ont rejoint la direction de l’adolescence comptant désormais 52 agents. Évidemment, après l’incendie criminel d’avril dernier du bâtiment municipal « le 110 » quelques jours après le cap donné d’en faire un équipement jeunesse en lien avec les associations de Péri, cette tentative d’incendie à l’essence est une nouvelle atteinte et violence contre le service public et notre détermination à agir. Nous faisons confiance à la police et à la justice pour faire son travail.
Nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte criminel déjoué grâce à une police municipale mobilisée 24h/24 et un numéro unique d’appel désormais bien connu de nos administrés pour alerter et agir au plus vite. Cette nuit, un drame et une destruction d’un bien commun ont été évités. Nous apportons notre plein soutien aux équipes de la Maison de la jeunesse et de la propreté à Plaine Commune qui dès ce matin, en présence de Gwenaëlle Badufle-Douchez, adjointe au maire et de la direction générale, s’afféraient pour permettre le meilleur accueil possible des jeunes.
Depuis 2020, et notre arrivée en responsabilité, le choix a toujours été fait d’affronter les dysfonctionnements majeurs qui ont conduit la ville dans l’état où elle était. Le courage politique, c’est de faire les choses dans l’intérêt général et c’est la seule boussole de l’action municipale en concertation avec les usagers et les équipes. La municipalité continuera à agir, convaincue que la poursuite du redressement de Saint-Denis, y compris dans le champ de la jeunesse, s’impose à la préservation de quelques intérêts particuliers.
La municipalité
