Ouverture du Festival Banlieues bleues

Programme

JOY GUIDRY

États-Unis / Inédit
Improvisatrice hors-limite et compositrice hors-norme, Joy Guidry a toujours cru au pouvoir de transcendance de la musique. Originaire du Texas et basée en Californie, la bassoniste produit une bande-son qui ne ressemble rien d’autre qu’à elle-même. Une musique libre, où elle affirme son identité transgenre et sa croyance dans les vertus émancipatrices du gospel. C’est de cette oreille qu’il faut écouter son dernier opus, Amen, tout à la fois jubilatoire et prémonitoire, entre mots dits et notes déchirantes, chorus poignant et nappes irradiantes, comme une inclinaison à nous libérer de nos carcans mentaux.
Joy Guidry : basson, machines
 

MIKE LADD

États-Unis / Création
C’était au passage à l’an 2000 : Mike Ladd publiait Welcome to the Afterfuture, un album futuriste et inclassable qui brassait bien des genres, hip-hop tendance alternatif et jazz du style ouvert d’esprit. Vingt-cinq ans plus tard, l’iconoclaste rappeur-poète américain au verbe affuté et aux rimes aiguisées persiste et dévoile à Banlieues Bleues les sons de son futur album, un brouet de cultures beats, de tentations soul et d’élans improvisés, et un état des lieux quant à une actualité mondiale aux entournures dystopiques. De quoi inciter à déconstruire le présent pour mettre en chantier un futur plus enchanté.
Mike Ladd : voix, machines

حمد [AHMED]

Royaume-Uni, Allemagne, France / Inédit
C’est en réhabilitant l’œuvre du contrebassiste américain Ahmed Abdul-Malik (1927-1993) que s’est fédéré cet époustouflant quartette européen, avec pour cap le désir de créer « une musique qui, pour être née au 20e siècle, parlerait au 21e ». De l’auteur de l’initiatique Jazz Sahara, ils ont retenu, au-delà même de sa vision extra-européenne du jazz, une volonté d’ouvrir d’inédites pistes, une troisième voie à la croisée de bien des traditions. Et pour y parvenir, rien de mieux que l’urgence du présent, tout à la fois in & out, live and direct. Comme une éruption de sons qui rappellent la féconde matière qu’est le jazz libre, une manière de s’inscrire dans le temps présent en improvisant, ici et maintenant.
Seymour Wright : saxophone, Pat Thomas : piano, Joel Grip : basse, Antonin Gerbal : batterie
 

MUQATA’A

Palestine
Hérault du rap palestinien dans les années 2000 au sein du groupe pionnier Ramallah Underground, Muqata’a s’est lancé depuis une dizaine d’années dans la quête d’une musique épurée construite autour de beats hypnotiques, de sons pris au vif dans les territoires occupés et d’échantillonnages de la musique de ses aïeux. Un travail de création mémorielle aux attendus politiques qu’il fignole désormais entre Berlin et Ramallah en choisissant résolument le parti de l’inentendu, comme en témoigne Kamil Manqus, son dernier album à la « force révolutionnaire » selon Pitchfork, brasier de sons et de beats minimalistes et intenses qui prennent l’histoire pour témoin.
Muqata’a : machines

Gratuit sur réservation 
Réservation obligatoire sur la Billetterie du Festival
Programmation du Festival Banlieues-bleues

Attention en raison des jauges limitées de chaque site, l'accès aux concerts ne peut être garanti.