Mise à jour le 07.11.2025
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Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes : la Ville s’engage

Affiche représentant une femme dénonçant les violences qu'elle subit
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© LT
Le 25 novembre est la journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Cette journée est l’occasion de mettre en lumière cet enjeu de société majeur et toutes ses facettes.
94 %

des femmes de plus de 60 ans en couple hétérosexuel ont déjà subi des violences psychologiques au sein de leur couple. (Source : étude Opale care 2024)

80 %

des personnes transgenre ont déjà subi des violences dans l’espace public. (Source : enquête Virage LBGT de l’INED 2020).

+ de 50 %

a déjà été victime de violences sexuelle et 55 % d’entre elles étaient mineures au moment des faits. (Source : MIPROF 2023).

2 fois +

de risque pour les femmes en situation de handicap de subir des violences de leur partenaire

75 %

des agressions islamophobes visent des femmes. Voilées ou non, les femmes restent les principales visées par les actes islamophobes. Dont 100% des agressions physiques les plus graves ( supérieures à 8 jours d’ITT). (source : Rapport du Collectif Contre l’Islamophobie en France 2017)

Saint-Denis engagée contre les violences faites aux femmes

La Ville propose un ensemble d’actions tout au long de l’année, et en particulier autour de cette journée mondiale. Ces actions visent à : 

•    Ouvrir le débat sur un sujet qui infuse tous les milieux de notre société.  
•    Pousser à une prise de conscience sur l’ampleur des violences. 
•    Offrir des solutions concrètes aux femmes concernées 

Des violences complexes et multiples

Pour appréhender la complexité des violences faites aux femmes, il faut tout d’abord comprendre que la lutte contre les violences faites aux femmes est étroitement liée à la lutte contre toutes les formes de discriminations. Aujourd’hui, il existe plus de 26 critères de discrimination (l’âge, le sexe, l’origine, l’appartenance ou non-appartenance à une ethnie, une nation ou une prétendue race, la grossesse, l’état de santé, le handicap, l’orientation sexuelle, l’identité de genre, etc.) 

La Ville défend donc l’idée qu’une approche intersectionnelle est indispensable pour lutter contre toutes les formes de violences et réussir à mieux identifier et accompagner les victimes. 

Les femmes étant au croisement de plusieurs caractères discriminants sont très souvent les premières victimes de violences.  

Testez vos connaissances

La violence domestique, également appelée abus domestiques ou violence entre partenaires intimes (ou conjugale), est tout modèle de comportement visant à exercer et à maintenir un pouvoir ou contrôle sur l’autre. Elle englobe toutes sortes d’actes physiques, sexuels, émotionnels, économiques et psychologiques (ou la menace de tels actes) de nature à influencer une autre personne. À l’échelle mondiale, c’est l’une des formes de violence les plus courantes subies par les femmes.

Elle consiste à rendre (ou tenter de rendre) une personne financièrement dépendante en maintenant un contrôle total sur ses ressources financières, en refusant l’accès à l’argent et/ou en lui interdisant d’aller à l’école ou de travailler.

Elle consiste à provoquer de la peur par l’intimidation ; à menacer de se nuire à soi-même, à son partenaire ou à ses enfants, à détruire des biens, voire des animaux de compagnie ; à jouer un « jeu psychologique » ou manipulateur ; ou à obliger à l’isolement de la personne, en la privant de voir ses amis, sa famille, d’aller à l’école ou au travail.

Elle consiste à miner le sentiment d’estime de soi d’une personne par le biais de critiques constantes, à la déconsidérer en minimisant ses capacités, à la traiter de tous les noms ou à proférer des menaces verbales, à nuire à la relation du partenaire avec ses enfants ou encore à ne pas le/la laisser voir ses amis et/ou sa famille.

Elle suppose une agression physique ou une tentative d’agression du partenaire — coups et blessures, coups de pied et coups de poing, brûlures, tirage par les cheveux, gifles, pincements, morsures, etc. — en refusant l’accès aux soins médicaux ou en obligeant à la consommation d’alcool et/ou de drogues, ou en utilisant tout type de force physique. Elle entraîne aussi parfois des dégâts matériels.

Le féminicide désigne l’assassinat ou le meurtre d’une femme simplement parce qu’elle est une femme, mais peut aussi faire référence à toute mort donnée à une femme ou une fille. Le féminicide diffère toutefois de l’homicide, car c’est un crime perpétré dans des circonstances spécifiques. En effet, la plupart des cas de féminicide sont commis par des partenaires ou des ex-partenaires et sont le résultat de longs abus commis au sein du foyer, de menaces ou d’agissements intimidants, de violences sexuelles ou de situations où les femmes ont moins de pouvoir ou de ressources que leur conjoint ou ex-conjoint.

Il s’agit de tout acte sexuel commis contre la volonté de la personne qui la subit, soit qu’elle s’y refuse, soit qu’elle ne puisse donner son consentement en toute connaissance de cause : cas des enfants, des handicapés, de toute personne sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue privée de ses moyens, inconsciente, etc.

Les violences sexuelles couvrent les situations suivantes :

Harcèlement sexuel : Il se réfère aux comportements très suggestifs impliquant des contacts physiques non consensuels, des attouchements, pincements, frottements à connotation sexuelle contre le corps d’une autre personne. Il peut aussi faire allusion à des comportements non directement physiques, comme des sifflets, des commentaires de caractère sexuel sur le corps ou l’apparence d’une personne, à des demandes de faveurs sexuelles, des regards soutenus et des fixations sur toute autre personne, le fait de la suivre ou de la guetter, ou encore à des actes d’exhibitionnisme.

Viol : Le viol est tout acte de pénétration vaginale, anale ou orale non consentie, commis sur une autre personne en utilisant une partie du corps ou un objet. Il peut être commis par toute personne connue ou inconnue de la victime, même dans le cadre de relations matrimoniales ou autres, ou lors de conflits armés.

Viol correctif : Le viol de correction ou correctif est une forme de viol perpétré contre une personne en raison de son orientation sexuelle ou de son identité de genre. Il est destiné à inciter la victime à adopter un comportement hétérosexuel ou une identité de genre « normalisée ».

Culture du viol : Il s’agit d’un environnement social favorisant la normalisation et la justification de la violence sexuelle. Elle est enracinée dans le patriarcat et est alimentée par la persistance des inégalités entre les sexes et les préjugés se rapportant au genre et à la sexualité.

La violence en ligne ou violence numérique, à l’égard des femmes en particulier, désigne tout acte de violence commis, assisté ou aggravé par l’utilisation des technologies de l’information et de la communication (téléphones mobiles, Internet, médias sociaux, jeux informatiques, messagerie de texte, courriels, etc.) simplement parce qu’elles sont des femmes.

Les violences en ligne prennent diverses formes :

Cyberintimidation : La cyberintimidation (cyberbullying) consiste à envoyer des messages intimidants ou menaçants.

Sexting non consensuel : L’envoi de messages à connotation sexuelle ou sexting non consensuel implique la transmission électronique de messages ou de photos explicites sans le consentement du destinataire.

Doxing : Il s’agit de la diffusion publique de renseignements privés de la victime ou relatifs à son identité.

Trouver de l'aide, être soutenue

Soutenir et accompagner face aux violences faites aux femmes

Face aux violences et aux discriminations, il est essentiel d'offrir un soutien concret et des ressources adaptées aux victimes. De nombreuses initiatives locales…

Victimes de violences conjugales ou sexuelles

Le commissariat de Saint-Denis reçoit vos plaintes 7j/7 et 24h/24, ou se déplace dans le lieu de votre choix.

Rejoignez le réseau de lutte contre les violences de genre

Vous agissez, de près ou de loin, contre les violences de genre ? Ce réseau est fait pour vous.

Ouvert à toutes les professionnel·les et associations concerné·es, il favorise la coopération, le partage de ressources et le renforcement des compétences pour mieux répondre aux besoins des victimes et des personnes qui les accompagnent.

Le réseau se réuni chaque trimestre, explore des thématiques concrètes et des besoins exprimés par ses membres, en lien avec la Mission égalité et lutte contre les discriminations et la Direction de la santé de la Ville.

Ensemble, développons nos savoirs, nos partenariats et nos actions pour une société plus juste et plus sûre.

Informations sur les prochaines rencontres : lucie.lecollier@saintdenis.fr.

Programme de l'événement

25 novembre : Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes
Comme chaque année en novembre à l’occasion de la journée internationale contre les violences faites aux femmes, la Ville renforce sa mobilisation pour lutter contre toutes les formes de violences.
Mis à jour le 07 novembre 2025