Qualité des sols

La pollution des sols

Les activités humaines, notamment industrielles, ont par le passé diffusé dans l’environnement une multitude de substances (métaux, hydrocarbures, …), qui peuvent présenter un risque pour la santé. Avec un passé industriel important et l’utilisation fréquente de terres de remblais, le territoire de Saint-Denis présente un risque de pollution des sols non négligeable. Le risque de pollution est évalué selon le type de polluants, leur concentration dans le sol et la fréquence de contact avec le milieu.

Pollution des sols dans les espaces publics 

La prévention de l'exposition aux pollutions

La Commune nouvelle souhaite prévenir l’exposition aux pollutions dans l’environnement pour protéger la santé des habitantes et habitants, aujourd’hui et demain. Elle vise à identifier et résorber la pollution des sols sur le patrimoine communal, afin que les usages de chaque espace soient compatibles avec la qualité des sols.

Diagnostics des sols

La terre peut être analysée pour détecter la présence de polluants et évaluer le risque, en fonction du type de polluants, de leur concentration dans le sol et des usages de l’espace. 

Dans une démarche proactive, de nombreux diagnostics sont réalisés chaque année sur le territoire pour évaluer la qualité des sols. Les analyses sont systématiques pour chaque nouvelle opération d’aménagement et dans le cadre du plan annuel de végétalisation du foncier municipal. 

Accompagnement par des experts

Les prélèvements et analyses sont réalisés par des professionnels spécialisés dans la pollution des sols et par des laboratoires accrédités.

Pour chaque analyse menée, la municipalité s’appuie sur l’Agence Régionale de Santé (ARS) pour évaluer le risque sanitaire associé et établir les traitements adaptés.

Les traitements s’appuient sur les seuils définis par les autorités sanitaires pour chaque polluant et considèrent l’ensemble des potentielles voies d’exposition des personnes à la pollution des sols :
•    En touchant la terre avec les mains.
•    En respirant les poussières de sol.
•    En mangeant des produits cultivés dans un sol pollué.
•    En ingérant accidentellement de la terre (notamment chez les jeunes enfants).

Agir en cas de pollution

Si les résultats d’analyses montrent des concentrations de polluants trop élevées par rapport à l’usage du sol, la Ville agit pour garantir un environnement le plus sain possible, en particulier pour les personnes les plus sensibles comme les jeunes enfants.

Souvent, cela nécessite de retirer la terre polluée (excavation) et de la remplacer par une terre saine, pour pouvoir ensuite reprendre l’ensemble des activités. Un géotextile peut être mis en place entre la terre profonde (qui est maintenue sur la parcelle) et la terre saine (qui est déposée sur la terre profonde) afin d’isoler les polluants et de prévenir leur propagation de manière pérenne.

De tels aménagements ont été mis en place par la municipalité, notamment sur les établissements suivants :
•    Crèche À Petits Pas
•    Crèche La Ribambelle
•    École Corbillon
•    Écoles Descartes et Rû de Montfort
•    Écoles Rodin, Renoir et Franc-Moisin
•    Maison de quartier Romain Rolland

Dans l’attente de ces travaux, il est parfois recommandé, par précaution, de réduire temporairement l’accès à certains espaces, ou encore de renoncer à la culture de fruits et légumes. Cela permet de limiter l’exposition à la pollution.

Pollution des sols dans les espaces prives : votre jardin est-il concerné ? 

La pollution est liée à l’histoire de chaque site et peut donc être très variable d’une parcelle à l’autre. La pollution est liée à l’histoire de chaque site et peut donc être très variable d’une parcelle à l’autre. Il est possible de faire analyser la terre de son jardin pour détecter la présence de polluants. Découvrez ci-dessous les étapes recommandées.

Mener un diagnostic de sol

Il est recommandé de :

• Réaliser un plan d’échantillonnage avec un professionnel spécialisé dans les analyses de sol. Vous aurez des recommandations sur le nombre, la localisation et la profondeur des échantillons de terre, le conditionnement, la méthode utilisée pour prélever, etc.

• Concentrer les analyses sur les substances les plus répandues :
- Métaux : arsenic, cuivre, cadmium, chrome, mercure, nickel, plomb, zinc
- Hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)
- BTEX : benzène, toluène, éthylbenzène, xylènes

Selon l’entreprise sollicitée : 
•    Soit les prélèvements seront réalisés chez vous.
•    Soit il vous sera demandé de prélever vous-même les échantillons de terre en suivant les consignes indiquées.
Des entreprises spécialisées peuvent être trouvées sur un moteur de recherche. À noter, le laboratoire où les échantillons de terre seront analysés doit préférablement être accrédité COFRAC pour les analyses physico-chimiques (accréditation non obligatoire, mais recommandée).

Interprétation des résultats

Les autorités sanitaires définissent des seuils pour chaque polluant afin d’interpréter les résultats d’analyses. Cependant, l’interprétation reste délicate en raison de la diversité de polluants à considérer et car elle dépend de l’usage du sol (la culture de fruits et légumes nécessite une plus grande vigilance). Il est donc recommandé de s’appuyer sur l’entreprise qui vous accompagne pour l’interprétation des résultats.

Que faire en cas de pollution de mon jardin ?

Si les résultats montrent des concentrations de polluants trop élevées par rapport à l’usage du sol, il est nécessaire d’agir de l’une des manières suivantes :

Traiter la pollution

La méthode la plus courante consiste à retirer la terre polluée et à la remplacer par une terre saine. La terre contaminée doit ensuite être prise en charge par une filière spécialisée pour éviter de polluer un autre lieu. 
Un géotextile peut être mis en place entre la terre profonde (qui est maintenue sur la parcelle) et la terre saine (qui est déposée sur la terre profonde) afin d’isoler les polluants et de prévenir leur propagation de manière pérenne. 

Limiter l’exposition à la pollution

Il peut s’agir selon les cas de renoncer à la culture de fruits et légumes, ou de choisir des végétaux peu accumulateurs de polluants, ou encore de limiter l’accès des enfants en bas âge au jardin.