Dans les accueils de loisirs, la SPA éduque les enfants au bien-être animal
L’ambiance est studieuse ce mercredi 3 septembre après-midi dans la grande salle de l’école Doisneau. Sagement installés sur des tapis, une vingtaine d’enfants âgés de 6 à 11 ans, inscrits en accueil de loisirs, s’apprêtent à commencer un cours un peu particulier, dédié non pas aux maths ou au français mais au bien-être animal. En guise de professeurs, quatre intervenants de la Société protectrice des animaux, plus connue sous le sigle de SPA. « Qu’est-ce que c’est la SPA selon vous ? », demande Maxime Lacombe-Merle, formateur pédagogique au sein de l’association. « C’est un refuge pour les animaux », répond une petite fille au premier rang. « On accueille là les animaux qui sont abandonnés », complète une deuxième assise à côté.
La pédagogie et l’interactivité sont à l’honneur pendant plus d’une heure et demie, pendant laquelle les élèves sont interrogés par Maxime, mais aussi Frédéric, Anna et Steven, trois bénévoles suivant une formation pour mener à leur tour des actions auprès de jeunes de tout âge.
« Avec les maternelles, c’est plus interactif », relève Steven. « Il y a beaucoup de jeux et des peluches, alors qu’avec les élémentaires, c’est plus structuré avec un PowerPoint (une présentation projetée au mur, NDLR) à suivre. » Un petit chien en peluche est tout de même utilisé lors de la séance pour montrer aux enfants comment caresser dans le sens du poil, les endroits où ils peuvent toucher un animal domestique, mais aussi mettre en scène des situations pour reconnaître les actes de maltraitance.
« On s’adapte à ce que peuvent comprendre les enfants », explique Maxime. « Le support projeté est un fil rouge. L’objectif, c’est qu’ils partent à la fin de l’animation en se souvenant de trois notions clés avant d’adopter : temps, argent et renseignements. » L’intervention permet aussi aux élèves de partager leurs interrogations et leurs inquiétudes. « Là, on avait des questions très importantes, par exemple concernant la mort. Si j’adopte le chien, il va mourir ? C’est important parce que c’est une question que l’on se pose aussi à l’adoption », souligne-t-il.
La séance se conclut enfin par deux jeux pour apprendre aux enfants à adopter la bonne attitude face à des chiens agressifs et à protéger de leurs morsures. Chaque année, environ 250 000 morsures de chiens sont recensées en France chaque année, la majorité des victimes étant des mineurs.
« L’objectif de nos interventions est double. Pour les municipalités, avec qui nous signons des conventions, ce sont des actions à faire valoir pour l’obtention, notamment en région parisienne, du label Ville amie des animaux », relève le formateur pédagogique. « Il y a aussi un intérêt purement pédagogique pour la SPA. Ça nous permet d’éduquer plus d’enfants. On dit qu’on fait de la sensibilisation, mais dans les faits, c’est vraiment de l’éducation, où on explique ce qu’il faut faire et ne pas faire. C’est aussi important de les éduquer à cet âge-là, car les adultes ont souvent tendance à faire la sourde oreille quand on leur dit qu’ils ne savent pas s’occuper comme il faut de leur animal. »
Chaque enfant participant repart d’ailleurs avec un guide qu’ils pourront lire avec leurs parents, au moment où leur viendra l’envie d’adopter un animal ou de prendre mieux soin des petits compagnons qui partagent déjà leur vie.
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